Le parachute T5
Témoignage de Jean Rosier (https://unpara.pagesperso-orange.fr/)
Les parachutes utilisés à cette époque étaient des T5 et T6, réformés de l’armée américaine. Ces parachutes étaient à ouverture dite voile d’abord, ce qui laisse deviner aux initiés la violence du choc d’ouverture.
Nous sautions bien sûr avec tout notre armement individuel, collectif et munitions.
Les sacs spéciaux autres que les “leg-bag” n’existaient pas encore. Les armes étaient glissées en travers sous les harnais, pour pouvoir être dégagées plus vite au sol.
Dans les grandes opérations du bataillon au complet, le plus dangereux pour les premiers arrivés au sol, était la pluie d’ustensiles divers qui tombaient du ciel.
Il y avait de tout, depuis des bidons jusqu’à des armes, et toutes sortes d’objets hétéroclites éjectés des poches. »
Source : https://unpara.pagesperso-orange.fr/)
Le parachute T5, le parachute du débarquement de Normandie
(Source : https://micheleloy.wixsite.com/usww2/le-t-5-le-parachute-du-d-day)
Le parachute T-5 est apparu en 1941, issu d’études réalisés par l’Army Air Corps conjointement avec l’infantry school de Fort Benning (Georgie) depuis juillet 1940. Cette école accueille en effet le PARACHUTE TEST PLATOON , la premiere unité para américaine, composée de volontaires provenant du 29th infantry Regiment.
Bien que moderne pour l’époque , le parachute T-5 présente un défaut important : son système de verrouillage du harnais. En effet pour un para qui saute sous le feu de l’ennemi ou sur une zone inondée, il est vital, une fois arrivé au sol, de se débarrasser au plus vite de son parachute.
Or sur le T-5, il n’y a pas moins de trois mousquetons (un au sternum et deux à l’entrejambe) à dégrafer, pour se libérer du harnais. En outre, ces mousquetons sont difficilement accessibles lorsque le para porte tout son équipement de combat.
Ce grave inconvenient coûtera la vie à nombre de parachutistes, qui périront noyés dans les marais de Normandie. La seule solution d’urgence consistait à trancher le harnais avec un poignard. Quant au parachute de secours( dit « ventral ») même s’il s’agissait à l’époque d’un luxe réservé aux américains( car les paras anglais et allemand n’en possédaient pas), il ne sera pas d’une grande utilité le 6 juin 1944, puisque les sauts s’effectueront en moyenne à une altitude de 150 mètres, laissant juste le temps à la voilure principale de s’ouvrir et de ralentir la chute du soldat avant son arrivée au sol .

Le parachute de secours (ventral)
Sa voilure, en nylon ou en soie blanche, a une surface de 45 m². Son enveloppe est constituée d’un rectangle rigide et de quatre rabats. L’ouverture est commandée par une poignée en aluminium ou en acier, souvent peinte en rouge. L’ouverture instantanée de l’enveloppe est assurée par 6 élastiques de rappel tendus et répartis sur les rabats.
Au dos du parachute de secours se trouvent deux mousquetons qui viennent se fixer sur les anneaux du harnais, et une poignée de transport à travers laquelle passe la ceinture de l’enveloppe dorsale.


Anecdote d’Ernest Morin : Ce 13 avril 1947, quand le chasseur de 1ère classe Ernest Morin perçut son parachute, la première chose qu’il regarda ce fut le carnet de suivi du parachute se trouvant dans une poche du dorsal. Le parachute avait été plié en 1945 à Manille.
Transport de l’armement individuel
L’armement individuel et les fusils -Mitrailleurs Mle 24- 29 étaient portés en sautoir sous le harnais comme l’illustre l’image ci-dessous :

L’armement et le matériel collectifs étaient parachutés en gaine. La gaine la pus utilisée était la gaine A5 dans laquelle le matériel était enroulé.


Affaires personnelles du parachutiste
Pour le saut, la musette du parachutiste était fixée au harnais sous le ventral