JMO 1ère Cie du 1er RCP – Dimanche 13 avril 1947

Préparation d’une mission parachutée.

Effectif de la Cie : 104 . Cet effectif comprend : les radios , 2 brancardiers, et 3 pelotons à 2 groupes (FM) et 1 Lance-grenade. le peloton de commandement comprendra 1 mortier de 60mm et 1 « Rocket Gun ».

Répartition en 7 avions

Tenue : Combinaison, casque complet. Dans la musette : objets de toilette, béret de drap et short.

Ballots d’allégement :couverture, moustiquaires et toiles de tente. Ils seront parachutés plus tard.

10h15 : La Cie est passée en revue en tenue de départ par le Chef de Bataillon.


Complément d’information.

Durant son séjour en Indochine, la 1ère Cie du 1er RCP a été parachutée par 2 types d’avion : Le  » Toucan » et le « Dakota ».

Le  » JU 52″ et le « toucan »

Le Junker Ju 52 fut beaucoup utilisé par l’armée allemande durant le 2ème conflit mondial. Il lui permit l’utilisation des parachutistes en Hollande et en Belgique en 1940, puis en Crête en 1941. Durant l’occupation de la France, les anciennes usines Amiot à Colombes construisirent pour la Luftwaffe, 321 Junkers 52/3m.
A la fin de la guerre mondiale, les JU 52 allemands capturés ont été utilisés par l’ Armée de l’Air française. Les usines Amiot devenues Ateliers Aéronautique de Colombes (AAC) ont construit encore 415 JU 52 sous l’appellation AAC1 Toucan.

Paras du 1er Bataillon préparant une opération aéroportée (Source 1er RCP)

Laissons Claude Guyot, pilote de JU 52 et de C47 en Indochine au début des années 1950, nous raconter ses souvenirs sur cet avion :

Le junker 52, dénommé le Toucan, mais que chacun appelle la Julie, est un trimoteur en tôles ondulées que la France a récupéré après la défaite allemande en 1945. Étant donné l’état de désuétude de ces appareils, aucun pays n’en voulait, sauf notre armée de l’air qui a estimé qu’il était préférable d’avoir de vieux tas de ferraille qui pouvaient encore voler, plutôt que de rêver à des lendemains enchanteurs, les pieds dans le gazon et la tête dans les nuages.

Pour piloter cet avion, il était indispensable d’oublier tout de suite ce que l’on avait pu apprendre en école. Avec quelques bons moniteurs, (…) je me suis adapté à ce type d’appareil. Étant second pilote, je ne pouvais voler qu’avec des pilotes confirmés, chargés de ma formation. La charge utile est limité en théorie à 1,5 t. En théorie seulement, car souvent, nécessité faisant loi, on en rajoute un peu. Vitesse de croisière : 220 km/h. Atterrissages et décollages sur des pistes sommaires aménagées de 350 mètres.

Claude Guyot  » Des Ailes pour vivre » – Editions Cheminements 2009

Méthode de largage en JU 52

(Source : indochine1940-1975.over-blog.com)

La méthode de largage des paras en Junker était assez simple et rustique. Les appareils volaient en formation en «V» de trois avions, à une vitesse de 240 km/h. Au moment du lâcher des parachutistes, les Ju 52 «Toucan» se rapprochaient les uns des autres à une distance de 55 m et descendaient entre 300 et 120 m. A cette altitude, la vitesse tombait à 160 km/h et le signal était donné aux hommes, qui commençaient alors à sauter par la portière latérale (très basse), leurs parachutes s’ouvrant à l’aide de sangles d’ouverture automatique (SOA). La chanson «En passant par la portière» y trouvent ses origines…
La « Tante Ju « laisse dans la mémoire de tous ceux qui l’ont approchée un souvenir inoubliable.

Douglas C-47 Skytrain

Douglas C-47 Skytrain est la désignation officielle donnée par l’United States Army Air Forces à l’une des versions militaires du DC-3. Ce fut le modèle le plus construit. Avion de transport polyvalent, robuste et d’entretien aisé, il fut utilisé sur tous les fronts durant la Seconde Guerre mondiale. Baptisé Dakota par la Royal Air Force, qui avait utilisé des DC-3 avant les premières commandes militaires américaines, il fut affectueusement surnommé Gooney Bird par ses équipages américains. Le C-47 a été construit dans deux usines spécialement créées pour en assurer la production, à Long Beach, Californie, et Oklahoma City, Oklahoma, la chaîne de production étant indiquée dans la désignation complète des appareils par les lettres ‘DL’ (Long Beach) et ‘DK’ (Oklahoma City).

Que pense Claude Guyot du C 47 ?

(…) Il y a la même différence entre un C47 et un Junker 52 qu’entre une Roll Royce et une 2cv Citroën. C’est l’avion qui a été construit, encore à l’heure actuelle, dans le plus grand nombre d’exemplaires au monde, soit plus de 13 000. Facile à piloter, un peu folâtre quand même, d’une fiabilité exceptionnelle, il transporte à plus de 300 km/h, sur 2 500 km, une charge théorique de 2,5 tonnes qu’il nous arrivera souvent de dépasse. (…)

Claude Guyot  » Des Ailes pour vivre » – Editions Cheminements 2009

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