Vendredi 13 juin 1947
RAS
Samedi 14 juin 1947
RAS
Dimanche 15 juin 1947
RAS
Lundi 16 juin 1947
RAS
Chasseur Henri BAILLEUX
En 1947, parmi les paras de la 1ère compagnie, se trouve le Chasseur Bailleux. Il sera choisi en 1981 comme Parrain de la 97ème promotion d’élèves sous-officier de l’ Ecole Nationale des Sous-officier d’active (ENSOA) de Saint Maixent.
Né le 16 avril 1923 à SOISSONS, il est, pendant la guerre, déporté en Allemagne au titre du service du travail obligatoire.
C’est un homme endurci par les épreuves qui retrouve sa Patrie et décide de mettre à son service son intelligence et ses forces. Le 14 août 1946, il s’engage au 1° R.C.P., première unité parachutiste des Armées Françaises, créée trois ans auparavant mais déjà couverte de gloire – Il y servira jusqu’à sa mort.
Indochine
Dans ses rangs, il débarque au TONKIN en 1947 et, dans le cadre des opérations « LÉA », «VALENTINE », « PÉGASE », il participe aux combats de CAO-BANG, XOM BANG, DAT DO et TRA CHAU. Il se distingue par son courage et son total mépris de danger, blessé au combat, décoré de la Croix de Guerre des T.O.E, deux fois cité, c’est un caporal-chef remarqué qui rejoint la métropole en février 1949.
Marqué d’une flèche, le Chasseur Bailleux à Dat Do en 1948 (photo Bocage)
Algérie
Désigné pour suivre le peloton d’élèves sous-officiers, il y donne le meilleur de lui-même et en sort brillamment en juillet 1950.
Peloton Sous-Officier à Djidjelli en février 1950 (photo Bocage)
Sergent-chef trois ans plus tard, l’insurrection de la Toussaint 54 éclate en ALGÉRIE et il doit reprendre le combat, dans l’Algérois. Puis dans le Constantinois, il donne à nouveau toute sa mesure et son audace, son sang-froid, son exemple sont récompensés par la valeur militaire et une nouvelle citation. Entre deux opérations, conscient de ses responsabilités et de la nécessité d’élargir sans cesse ses connaissances, il prépare et obtient ses deux brevets d’arme. Ses chefs reconnaissent en lui un remarquable entraîneur d’hommes et, nommé adjudant, il est décoré de la médaille militaire le 14 août 1958.
Nous arrivons au soir de cette magnifique carrière de sous-officier commencée il y a 14 ans, le 8 septembre 1960, il participe à la grande opération « ARIÈGE » dans le Constantinois. A 13 h 50, près de la maison forestière d’AIN TAGA, il tombe, mortellement frappé, à la tête de son unité, il est allé jusqu’au bout de son idéal, de son engagement, jusqu’au don de sa vie.
Sous-officier d’une très haute conscience professionnelle, digne héritier des traditions des troupes aéroportées, la France tient à lui marquer sa reconnaissance en le citant à l’ordre de l’armée et en le faisant Chevalier de la Légion d’Honneur.
Funérailles des tués du 8 septembre 1960 (Photos 1er RCP)
L’adjudant Henri Bailleux vers 1959 (Photo ENSOA)
Décorations
- Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur ;
- Médaille Militaire ;
- Croix de Guerre des T.O.E, avec 1 étoile d’argent et 1 étoile de bronze ;
- Croix de la Valeur Militaire avec une palme et l’étoile de bronze ;
- Médaille Coloniale Extrême-Orient ;
- Médaille Commémorative Indochine avec étoile de vermeil ;
- Médaille Commémorative Moyen-Orient ;
- Médaille Commémorative Algérie.
Source : ENSOA (texte)
Merci Michel pour ces photos des obsèques de mon grand copain Henri Bailleux. J’ignorais leur existence.
Au hasard des photos, j’ai reconnu le Colonel Plassard et aussi, mon copain Claude Beaussin .
Tous des hommes d’une très grande valeur morale et militaire, des hommes qui nous manquent tant aujourd’hui.
J’aimeAimé par 1 personne