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Di Su (Section de Commandement et 3ème Peloton)
Journée :
- 06h30 à 09h30 : Patrouille d’ouverture de la route : RAS.
- Liaison et messe à Ké Sat .Le commandant du Bataillon est présent à la messe. La population de Ké Sat remplit l’église.
Église de Ké Sat actuellement
- 10h00 à 11h00 :Liaison à Mau Luong
Nuit :
- RAS.

Mau Luong (1er Peloton + Mortiers)
Journée :
- 06h30 à 09h30 : Patrouille d’ouverture de la voie ferrée : RAS.
Nuit :
- RAS

Ke Sat (2ème Peloton)
Journée:
- Messe à Ké Sat, escorte du commandant de Bataillon
Nuit :
- RAS.

Témoignage
Extrait de la lettre écrite le 15 août 1947 par le Lieutenant Paul Blanc (adjoint au commandant de la 1ère compagnie) à sa femme.
« Le 15 août 1947
Ma Chérie,
Je suis resté sans t’écrire ces deux derniers jours car j’étais fatigué. J’ai fait en effet deux embuscades de nuit dont une a duré toute la nuit. J’ai donc passé mes journées à récupérer. Ces embuscades n’ont d’ailleurs rien donné. Sauf la dernière où, progressant pistolet au poing dans un petit sentier avec de grands airs de sioux, je me suis retrouvé jusqu’au cou dans une fosse pleine d’eau qui sentait le pourri, la merde et le macchabé. Je n’ai pas perdu mon pistolet, mais j’ai perdu mon prestige.
(…)
Le chef Viet-Minh que j’ai capturé n’est pas assez grand chef pour que cela me rapporte quelque chose. Mais à son sujet, je regrette de n’avoir pas su qu’il était dangereux avant de l’envoyer à Hanoï. Là-bas, il a embobiné tout le monde et ils l’ont relâché. Il y a quelques jours, sous prétexte de se rallier, il a attiré une section de chez nous dans une embuscade où elle a bien failli se faire abimer. J’étais en rogne quand j’ai su ça… Quelle bande de c…. il y a dans les États-majors ! pour les papiers ils sont forts, pour faire des idioties ils le sont aussi…
Je vais te laisser maintenant ma petite femme bien aimée. Embrasse nos petits et reçois mes plus doux baisers.
Paul «
Source : lettres mises gentiment à la disposition du rédacteur de ce site par William BLANC, petit-fils du Lieutenant BLANC.
Le Lieutenant Blanc et son épouse Jacqueline, le jour de leur mariage en décembre 1943
(Photo W. Blanc)